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Vanille E. Bishop [ UNDEAD - Validée]

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Vanille E. Bishop
Vanille E. Bishop
♠ Human Undead ♠
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Date d'inscription : 28/04/2016

De la main de Vanille E. Bishop signé le Jeu 28 Avr - 21:11

Vanille E. Bishop


♠ Nom : Bishop
♠ Prénom : Vanille, Elizabeth. Je confirme, j'avais des parents aux gouts douteux.
♠ Race : Humain
♠ Âge : 28 Printemps

♠ Origines : Mexico-Américaine
♠ Groupe : Rebelle - Membre des Humans Undead
♠ Métier / Rang : Mécanicienne de génie, sans fausse modestie, hein...
♠ Avatar : Ira Chernova
♠ Désirez-vous être parrainé ? OUI [ ] NON [x]
Apparence
Ça dépend. Avec ou sans maquillage ? Un rire résonne. Non, je déconne. Les seules jours où je sors le crayon, c’est lorsqu’il faut parer mes yeux de noir et enfiler le masque. Veste et tailleur sont alors de rigueur. Le voilà mon déguisement, celui que j’enfile dès que nos actes sont nécessaires. Le reste du temps, c’est juste jean et t-shirt. Sans chichi, sans peinture et surtout au naturel. Cheveux sombres en guise de crinières et une peau porcelaine qui se hâle au soleil. Mes origines hispaniques sont assumés et de toute manière impossible à cacher. Des mes yeux en amandes aussi noirs que la nuit à mes lèvres rosées et charnues, je respire le métissage. J’ai paré ma chair de mon histoire. Encré ma vie à grand renfort d’aiguille pour en parer mes bras, mes jambes, mon ventre. Tout  mon être. Il parait que je pourrai faire tomber des empires d’un sourire et séduire des Rois d’un battement de cil, mais sincèrement, je n’en ai rien à foutre. Je n’ai pas travaillé mon corps dans le but d’être belle en maillot de bain ou sexy dans une robe rouge pour obtenir le plus de Like possible sur Internet, mais pour être capable de me défendre. Ou d’attaquer. De riposter. Et de bouger les choses. Retenez l’adage que les apparences sont trompeuses, parce que si j’ai des allures de fleurs écarlates, je suis paré d’épines. Je pourrai coucher d’une droite nombreux de ceux qui oseraient dire le contraire.  
Pouvoirs



Réservé aux vampires. Décrivez les pouvoirs de vos personnages. Attentions, ils sont limités en nombre de un, complémentaire au pouvoir naturel de mentalisme des vampires ainsi que leur capacité d'hypnose. Toutefois tentez de ne pas en faire des pouvoirs surpuissants. Le STAFF se réserve le droit de le refuser en cas d'abus.

Feat. Ira Chernova
Psychologie



Nous sommes la somme des choix que l’on fait.
J’aurai pu être ce que voulait ma mère, pour le respect de sa mémoire. Une jeune femme charmante, prête à marier. Se plaisant bien plus dans sa cuisine à élever ses mouftons que dans la rue à hurler sa colère. J’aurai pu être cette demoiselle respectable, une jolie plante verte qui n’ouvre sa gueule que sur demande, généralement pour engloutir avec avidité l’égo des hommes. Secrétaire en jupe serré dans un bureau, un sourire vide sur les lèvres, répondant au téléphone avec autant d’empressement qu’elle répond dès qu’on la siffle dans l’espoir futile d’une augmentation. J’aurai pu être ce que voulait mon père, un pur produit de la société, pendu à son téléphone portable, persuadé que sa vie dépend du nombre d’amis qu’affiche son profil Facebook. J’aurai pu me dire que je passerai ma vie à courir après les promotions pour me retrouver au sommet de la chaîne alimentaire et écrasé sans l’ombre d’un remord ceux qui s’englue dans leur routine. Métro, boulot, dodo… Sans oublier de boire la bouteille de wiski avant d’aller se coucher pour être sur de réussir à s’endormir sans se heurter à sa conscience. J’aurai pu être tout un tas de truc et être heureuse. Mais j’ai choisis. Et j’ai choisi d’ouvrir les yeux. D’être réaliste. Bien consciente de l’échec de l’Humanité. Voyez-moi comme une Rebelle. Comme une Anarchiste. Une Hippy. Une idéaliste. Une imbécile. Une rêveuse. Voyez-moi comme vous le voulez. Parce que je m’en branle. Je préfère être tout ça à la fois, qu’être aveugle. Sourde. Et Muette.  
Je refuse de passer à côté de ma vie. D’en être l’esclave. De me lever le matin pour faire un boulot qui m’écœure pour avoir de quoi payer les crédits d’une maison que j’ai acheté juste pour le plaisir de la faire visiter à mes voisins. Je refuse d’être de ceux qui se disent qu’il faudrait faire quelque chose, mais qui se cache derrière l’idée qu’à eux seuls, il ne pourrait rien changer. Je préfère encore essayer et échouer, que simplement ne rien tenter.  

Combien de fois pourtant m’a-t-on répété que j’aurai pu aller loin ? Avec un autre comportement cela va de soit. JE revois encore mes parents, m’exhibant fièrement parmi la foule d’ami que leur argent rapportait, si fiers, tellement heureux de leur petit génie. « Oh oui, elle a déjà sauté deux classes… Bien sur, on va lui faire passer des Tests de QI… Oh, elle a parlé si jeune… Et elle a tant de facilités… Elle ira très loin. » Un concours de l’enfant parfait. Si vous saviez ce que j’en ai fais de ces talents. Harvard ? Oxford ? Que nenni, avant River Crow, je travaillais dans un petit garage. Pas n’importe lequel. Le mien. En plein cœur des quartiers chauds de la ville. Des heures de boulot, de passion, mais qui ne remplissait pas des masses les caisses... Alors j'ai trouvé autre chose... Les courses de voiture. Sport auquel je me suis adonné sitôt le permis en poche. Mes mains se posaient à peine sur le volant que je savais qu’elles ne le quitteraient. La vitesse, l’adrénaline, ce sentiment de lâcher prise. Une éternité qui défile en quelques secondes. Une passion, une énième qui se cumule aux autres. La mécanique. La Botanique et plus récemment la Chimie. Suffit qu’une chose pique mon intérêt et j’englouti les informations dessus à la vitesse grand V. Par contre à côté de ça, ne me demander pas de faire preuve de créativité. Peinture, dessins, musiques, si j’aime en admirer la teneur, je suis bien incapable d’en faire quoique ce soit. Reproduire, réparer, analyser, oui. Inventer, créer, imaginer, non. L’avantage, c’est que j’ai conscience de mes limites.

J’ai connu pas mal de pertes. Pas mal de désillusions. A un âge où ne devrait qu’à avoir à se soucier de ranger sa chambre. Ces claques dans la gueule m’ont fait grandir bien trop vite. Je n’ai que peu de souvenir d’une enfance normale. Mais qu’importe, ça m’aura au moins permit de développer mon putain de caractère. J'aurai juste aimer moins morfler une fois l’adolescence révolu. J'en avais eut assez je crois. Mais non... Enfin, on reviendra la dessus plut tard.
Je ne mâche pas mots. On ne me marche pas sur les pieds. Et si je n’aboie pas, je mords, après avoir juré comme une charretière en espagnol. Surtout quand on touche à ceux qui me sont chères. Le mot famille n’avait pas de signification pour moi, jusqu’à ce que je m’en trouve une. Le premier qui osera leur faire le moindre mal découvrira à quel point me mettre en colère est signe d’absence totale d’instinct de survit. Je ne mettais jamais rendu compte à quel point j’étais seule avant de les connaitre. A présent c’est à la vie à la mort. ( Ouais… Même pour Marcus… Ce qui défie toute logique. Alors que j’aime la logique.) D'autant plus ici. Parmi ces monstres aux allures de divinités. Parmi ses assoiffés de vie qui pillent la notre sans aucune moralité. Les Undeads sont ma patrie. Ma raison d'être. Et eux, les Vampires, justifie ma capacité d'haïr. De détruire.

Je suis entière, passionnée, révoltée. Je suis terre à terre, pragmatique, réfléchie. Je suis imparfaite, chiante, têtue. Je suis loyale, protectrice, aussi douce avec les miens que violente avec ceux qui les menace.

Je suis.


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Vanille E. Bishop
Vanille E. Bishop
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De la main de Vanille E. Bishop signé le Jeu 28 Avr - 21:11

Ton histoire


Le rêve américain. Une belle maison. Une grosse voiture. De l’argent. Deux enfants. Un chien. Ma grand-mère maternelle me rappelait souvent, ô combien elle avait imaginé cette vie et o combien, elle était fière que sa fille, ma mère, s’en approche chaque jour un peu plus. C’est pour ça qu’elle avait émigré aux Etats-Unis. Pour ça qu’elle avait travaillé dur toute sa vie, sans jamais ménager ses efforts. Assise sur ses genoux, alors que mes parents travaillaient, je l’écoutai me raconter comment mes parents s’étaient rencontrés. A la fac. Elle, était boursière, lui fils de quelqu’un. Un coup de foudre. Comme dans les films. A peine les études achevées, ils emménagèrent ensemble avant de se marier. Un grand et beau mariage. Le lendemain en place et lieu de leur lune de miel, ils reprirent tous les deux le travail. Acharnés et déterminés à gravir les échelons. Mon père travaillait dans une grande boite d’architecte, sa femme dans un cabinet d’avocat. Ils rentraient tard le soir, partaient tôt le matin. Mon éducation fut confié à ma grand-mère, elle vivait chez nous, occupant une des nombreuses chambres de la Villa. Bien trop grande pour nous quatre. Elle était une femme formidable. Elle avait connu la misère mais parlai toujours de sa vie avec émerveillement. En espagnol. Si bien que mes premiers mots furent dans cette langue. Plus tôt que pour les autres marmots. Mes géniteurs finirent par décréter que la matriarche avait fait bien plus que son rôle, bien plus que son temps et vu qu’elle se bornait à ne pas vouloir apprendre l’anglais, on finit par la remercier de ses services. En l’envoyant dans une belle maison de repos. Mais attention pour son propre bien comme ils le disaient. En société, quand il organisait leur soirée, montrer que je savais déjà parler c’était bien. Dans une langue qui rappelait d’où venait ma mère, nettement moins. Une gouvernante fut embauchée. Et la vie reprit son cours. Jusqu’au jour où le vent tourna. L’entreprise de mon père fut rachetée et il fit partit des licencier. Il partit néanmoins avec un joli chèque. De quoi tenir quelques mois avec le train de vie qu’ils menaient. Il aurait pu retrouver un travail. Mais il aurait fallut partir. Et ma mère tenait trop à obtenir le poste d’associé qu’elle convoitait depuis tant d’années. Elle travailla deux fois plus. Je la voyais deux fois moins.

La seule nuit où je la vis heureuse et souriante, c’est quand je surpris une discussion dans la cuisine. Elle avait l’air si… Contente. Sautillant presque comme une gamine sur place. Elle était tellement belle. Mon père se tenait en face d’elle et la prit dans ses bras. Comme il était souvent à la maison maintenant, comme on manquait un peu de budget, les domestiques avaient été renvoyés. C’était lui à présent qui s’occupait de moi et je n’avais jamais été aussi proche de lui qu’à cette époque. J’ai couru vers eux, pour voir ce qui les mettait en joie. Il m’a prit dans ses bras.
– Tu va être grande sœur…
- Henry ! Il est trop tôt pour le lui dire !
- Oups. Trop tard.
Et ils partirent dans un éclat de rire.

Un mois plus tard, une soirée identique. Même pièce. Mais une tout autre ambiance.
- Tu ne peux pas me faire ça.
- J’y travaille depuis trop d’année pour renoncer.
Cachée derrière la porte, j’écoutais en silence,
- Mais tu te rends compte de ce que tu me dis ?! Tu ne peux pas faire ça. Comment on explique ça à notre fille, hein ?!
- Henry s’il te plait… Elle a 5 ans… Que veux-tu qu’elle y comprenne ?
- Si tu étais un peu plus souvent à la maison, tu comprendrai toute seule l’absurdité de tes propos.
- Je serai plus présente, si tu n’avais pas perdu ton boulot.
La remarque est cinglante. Ma lèvre porte encore les traces des coups de dents que j’y ai porté à ce moment.
- Tu… Tu comptes réellement le faire… Quoique je te dise ?
- Oui. Ce n’est pas le bon moment pour avoir un autre enfant. Je… ça ruinerai mes chances.
A cet instant précis, ma mère choisit sa carrière plutôt que sa famille. Mon père choisit de se servir un verre de wiski, plutôt que le conflit.
Des années après, je me demandai encore ce que serait à présent ma vie, si ils avaient fait un choix différent.

Après le rêve américain. Le cauchemar. La descente aux enfers, si rapide et brutale, qu’elle laissa ma famille brisée. En Miette.
Je vécu l’avortement de ma mère, comme l’assassinat de ce frère, ou de cette sœur que j’aurai du avoir. On m’avait pourtant rien dit. Mais je voyais bien, que plus personne ne souriait. Que son ventre ne s’arrondissait pas. Qu’on n’en parlait plus. J’ai bien essayé. Mais je n’avais plus que le silence en réponse. Lui buvait de plus en plus. Elle, je la voyait encore moins qu’avant. Comme si son patron avait su, qu’à présent elle était prête à tous les sacrifices. Et puis elle finit simplement par ne plus rentrer. Elle partit un matin, comme d’habitude. Aux aurores. Comme d’habitude. Elle prit sa voiture. Partit à son bureau. Ecouta ses supérieurs lui expliquer pourquoi ce poste tant convoité revenait à quelqu’un d’autre qu’elle. Appréciant les efforts qu’elle avait faits. Espérant qu’elle continuerait sur cette voix. Que la prochaine fois serait la bonne. Des efforts. Ils résumaient tous ses sacrifices à des efforts. Elle sourit, hocha la tête pendant de longues minutes puis retourna à son bureau. Elle prit quelques instants pour le ranger avant d’ouvrir la fenêtre, d’y monter. Et de sauter. Une chute du 20eme étage, ça ne pardonne pas.
L’enterrement. Mon père avait tellement bu ce jour là, qu’il tenait à peine debout. Le peu d’amis qui lui restaient encore, lui tourna le dos après ça. Ils chuchotaient sur notre passage, leurs regards emplit de jugement et de pitié. Pauvre gosse. Pauvre enfant. Il a tout perdu. Pauvre homme. Parait qu’il ne lui reste plus rien. Mon dieu alors qu’ils formaient une si jolie famille. Il va perdre sa maison. Elle a du devenir folle. Elle devait être si désespérée pour en arriver là… Connards. Hypocrites. On a du déménager. Bien loin des quartiers huppés. Puis une fois encore. Et une autre fois. Jusqu’à rejoindre les zones les plus pauvres de la ville. J’avais dix ans. J’ai quittée l’école privée pour une de banlieue, dans des classes surpeuplées. Je m’en moquais. Je passais de brimades à d’autres. Dans la première on se moquait de moi pour mon prénom, parce que mon père ne travaillait pas, ici, c’était parce que j’étais plus jeune, différente. Les jours où je n’avais pas la patience, je me battais. Qu’importe de morfler derrière. Puis je rentrai. Et je m’occupais de l’appartement. De mon père. Veillant à ce qu’il mange pour compenser ce qu’il buvait. Mon premier travaille je l’ai eut à 5 Ans plus tard. Dans un garage. Au black évidemment. Le patron avait des doutes, mais je les ai rapidement étouffés. J’étais passionné, j’apprenais vite, très vite et je m’appliquais. Je gagnais de quoi remplir un peu le frigo, les petits boulots que mon père trouvait à côté et qu’il perdait aussi vite qu’il vidait une bouteille, payant tout juste le loyer. Qu’il était loin le temps où il avait été le fils de. L’héritage dilapidé. Il n’avait plus que ses souvenirs qu’il noyait dans l’alcool.

J’avais encore eut mon lot d’emmerdes et de désillusions. La plus cruelle, ce fut d’apprendre que j’avais un demi-frère, d’un an mon cadet. Caïn. Ne vous méprenez pas, je tiens à ce semblant de famille autant qu’à ma vie. Mais, disons que les circonstances de nos retrouvailles, on fait que j’en garde un goût amère. On s’est rencontré au collège. Y’avait une certaine alchimie entre nous, qu’on a concrétisé à la manière de deux adolescents aux hormones qui s’expriment. On a couchés ensemble. Quelques mois. Avant qu’on soit suffisamment proche pour qu’il me parle de sa vie. Et qu’il me montre le bracelet qu’il tenait de sa mère défunte… Seul chose tangible qu’il restait de son père. Un choc quand je l’ai vu. Parce qu’il était frappé des blasons de la famille Bishop. Je l’ai lassé en plan comme un con et j’ai couru chez moi. Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais. Mais pas ça. Je pensais que s’était une erreur, ou que mon oncle, qui dut haut de sa richesse, toisait mon père avec indifférence, ait commis quelques faux pas dans sa jeunesse. Pas lui. Le peu d’estime qui me restait encore pour cet homme, s’envola à l’instant où, en larmes, encore totalement bourré, il m’avoua avoir eut une relation extra-conjugale. Juste comme ça. Mais il jura sur son âme qu’il n’avait  jamais su qu’il avait un fils. Si il avait choisi ce quartier précis, c’était justement pour revoir sa maîtresse. Mais elle était morte et lui avait alors apprit qu’il avait un fils. Je lui en ai tellement voulu. Non pas d’avoir trompé ma mère, non pas d’avoir voulu la revoir, mais d’avoir su qu’il avait un autre enfant et de n’avoir rien fait pour lui dès lors. Quand il a vu mon regard, ses pleurs ont fait place à la colère. C’est fou ce que l’alcool rend lunatique. Il m’a alors giflé avec hargne. – Je t’interdis de me juger !! Je ne lui ai rien répondu. D’ailleurs, je ne lui ai plus jamais rien répondu. J’ai cessé de lui parler. Jusqu’à sa mort.

Cette année-là, l’année de mes 15ans, fut aussi celle de mes plus grandes joies. Principalement grâce à Craven. J’avais Caïn, je l’avais lui maintenant. Il s’est suffi d’un rien pour que nos chemins se rencontrent et depuis, ils ne sont plus jamais quittés. Il est l’amour de ma vie. Même ado je le savais. Pas parce qu’il m’avait défendu au lycée, pas parce qu’il était aussi abîmé que moi, pas parce qu’il était différent… Mais juste parce qu’il était lui. J’aime ce qu’il est. Tout ce qu’il fut. Tout ce qu’il est. Et tout ce qu’il sera. Je l’aime, c’est tout. C’est bien la seule évidence dans ma vie. A partir de là, la vie à suivit un court que je voyais comme parfais. Notre groupe, notre famille s’agrandissait. Y ‘a eu Eve que Caïn m’a présenté. La toute douce Eve. Ainsh, la petite rebelle aux yeux d’ange, que je m’assure de garder à l’œil et surtout loin des dérives de ce monde. Et puis… Marcus. Ce con de Marcus. Combien de fois j’ai pu bien lui dire d’aller se faire foutre avant que je n’éclate de rire sous l’une de ses blagues. On était tous un peu cabossé par le Destin, tous un peu solitaire mais on a su se trouver. Pour plus jamais se lâcher. Je les aime putain.
Les années ont passées. Après le lycée, j’ai tout plaqué pour avoir mon garage. J’ai quitté le domicile familiale pour aménager avec Craven, en sachant pertinemment que je ne reverrai plus jamais mon père. Je n’ai même pas été à ses funérailles. Il est mort, comme il a vécu. Seul. ‘Fin bref, j’étais heureuse. Vraiment. Même si ce n’était pas tous les jours facile. On taffait dur pour récolter une misère, mais on aspirait tous à mieux. Et le mieux, c’est finalement incarné par l’enfant que j’ai porté. Putain. Si on avait dit qu’un jour je serai si… contente à l’idée d’être mère, je ne l’aurai jamais cru. Et le regard que Craven m’a lancé le jour où je lui ai annoncé n’a pas de prix. De même que cette joie que cela a provoquée dans notre groupe. D’office, dès que je l’ai su, j’ai arrêté toutes mes conneries, la clope, le joint, l’alcool, tout… Mon homme a toujours été attentionné, mais il le fut encore d’avantage, presque chiant parfois, mais c’était tellement craquant. Je suis sûre qu’on aurait été de bons parents. Vraiment. Je suis sûr qu’on aurait pu élever un enfant. Qu’il aurait fait notre fierté… Mais visiblement, on n’y avait pas le droit.

C’était un soir comme un autre. Craven était sortir pour boire quelques verres entre potes. Il le méritait putain. Il se tuait à la tâche pour mettre le plus de tune de côté possible. Et moi j’étais restée à la maison. Je lisais tranquillement dans notre pieu, je me souviens même de ce à quoi je pensais quand un bruit dans la cuisine à attirer mon attention. Craven. C’était forcément lui. Qui d’autre ? Pas une seule seconde j’ai pensé à des cambrioleurs. Y’avait rien à tirer ici. On était dans les quartiers pauvres de la ville, fallait être vraiment con pour espérer trouver un truc dans le coin. Cons, ils l’étaient. Au point de penser l’appartement vide. La tête qu’ils ont fait quand ils m’ont vu. Puis tout s’est enchaîné si vite. J’ai cru qu’ils étaient trois… Et bah non, y en avait un 4eme derrière la porte. Je l’ai compris quand il m’a saisi violemment, me ramenant à la nuit. J’étais devenu leur petit bonus. Une manière de se détresser un peu. De rentabiliser leur venu. Une main s’est glissé sous la chemise de Craven que je portais, l’autre sur ma cuisse. Je me suis débattu. Il m’a giflé si fort que je suis tombé à terre. Dès lors, j’étais déterminé à me laisser faire. J’allais être maman dans quelques mois, je ne voulais pas qu’ils menacent ça. Ils ont rient, arracher le tissu mais quand leurs  doigts se sont aventurer à l’intérieur de mes chairs… J’ai pas pu juste… juste rester passive. C’était trop. Je voulais pas qu’ils me touchent. Je ne voulais pas qu’ils me souillent. J’ai crachée au visage du premier, mordu la lèvre d’un autre jusqu’à en arracher un morceau, donnée des coups de pied. Ils se sont énervés. Et ce fut à leur tour de cogner. Encore et encore et encore. Jusqu’à ce qu’une douleur brutale me tire un hurlement plus strident et que le sang souille mes cuisses. Là, ils ont flippés. Voler, oui. Violer, oui. Mais tuer, non. Un semblant de morale dont je me serai bien passé. En panique, ils sont partit.
J’ai voulu mourir à cet instant. Egoïstement, j’ai espérée qu’ils reviennent pour m’achever. Je préférai encore ce sommeil éternel, à cette réalité qui se dessinait. Je savais ce que je perdais. Je savais ce qui m’attendait. Mais je m’y refusais. Quand à appeler Craven, cela me semblait au-delà des forces qui me restaient… J’ai pourtant fini par le faire. Essayant tant bien que mal de retenir mes larmes qui n’avaient pas coulées depuis tellement longtemps. – Rentres. S’il te plait. Rentre. Si je n’ai pas pleuré à la mort de ma mère, si je n’ai pas pleuré quand on a tout perdu, si je n’ai pas pleuré quand mon père à sombrer dans l’alcool ni quand j’ai appris que Caïn était mon demi-frère ou à l’école quand je subissais la cruauté de ce monde… Je n’ai même pas réussis à raccrocher avant d’éclater en sanglot. Jamais encore, il n’avait dû me voir craquer de la sorte. J’ai ramené mes jambes contre moi, caché mon corps dénudé de cette chemise qui n’avait plus de boutons, un bras autour de mon ventre comme pour protéger ce qu’on m’avait déjà volé. Et j’ai attendu. Incapable d’appréhender ce qui venait de se passer, ignorant le vermeille qui trahissait pourtant l’inavouable. Ça n’avait pas pu m’arriver. Pas à moi.

Craven a pété un câble. Littéralement. Il n’est plus le même depuis. Entre rester avec moi à attendre le verdict des médecins que je craignais tant, il a scindé le groupe en deux. Les filles sont venues avec moi et je me serai bien passé du spectacle que je leur ai alors donné. Je refusais de comprendre. D’entendre ce que je savais pourtant, persuader que nommé la perte de cet enfant, la rendrait réel, alors que le silence me le rendrait. Les hommes sont venu avec lui et je suis sur que lui aussi se serait bien passé du spectacle qu’il leur a alors donné. La vengeance. Des morts. Un innocent. Et nous voilà tous partit pour l’Irlande, dans l’espoir d’enterrer le passé. De tout recommencer. River Crow semblait l’idéal pour ça. La bonne blague. Maintenant on y est piégé. Au milieu de prédateurs dont on ne soupçonnait même pas l’existence. On a un putain de mauvais Karma quand on y pense, dans une autre vie on a dû être de vrais pourritures pour que le sort s’acharne ainsi. Des soldats SS dans un camp de concentration ou des tueurs en série. Mais qu’importe. Parce que cette fois ci, on ne sera pas des victimes. Cette fois ci on se battra. Jusqu’à la mort. Emportant un maximum des leurs dans notre combat. C’est à peu près à ce moment que j’ai finis par parfois quitter le lit conjugale, bien trop souvent vide, bien trop souvent froid, pour me perdre dans les bras de Marcus. Craven souffre tellement. Qu’il s’en oublie. Qu’il nous oublie. A moins qu’il ne m’en veuille tout simplement. Dans tous les cas, quand les pensées s’accumulent au point de me faire perdre la tête ou me couper le souffle, c’est ce petit con de Marcus que je vais voir. Comme à chaque fois que les cauchemars me sortent du sommeil. J'en ai toujours fais, ma grand mère disait que c'était mon moyen d'extérioriser vu que je n'exprimais pas grand chose. Mais dans les bras de mon Homme, ils n'y en avaient pas un seul pour venir me hanter. A présent, ils reviennent.
De toute façon, je sais que je laisserai ma peau dans cette histoire. Parce que mon Homme y laissera la sienne à force de déraisonner et puisqu’il est mon avenir, quand il disparaîtra, je n’aurai plus de présent. En attendant, je profite de chaque instant, refusant de me laisser bouffer par tous ces coups qu’on s’est déjà pris dans la gueule. Je serai forte pour Craven. Pour ma famille. Pour les Human Undead.




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De la main de Invité signé le Jeu 28 Avr - 21:32
Coucou Vaniiiiiiiiiiille.... Avec ça j'aimerais bien une boule café et une boule chocolat. What a Face
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De la main de Vanille E. Bishop signé le Jeu 28 Avr - 21:35
Va bien mourir Marcus. Et si possible dans d'atroces souffrances What a Face
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De la main de Vladimir S. Zubrosky signé le Ven 29 Avr - 2:23
Bienvenue en ce monde Dame Bishop, puisse ce nom vous protéger des Ombres de la nuit.
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De la main de Phannen O. S. Kirstensson signé le Ven 29 Avr - 3:03
Bienvenue Mademoiselle Bishop. J'espère que votre rébellion dans cette ville ne vous sera pas fatale. Puissiez-vous trouver parmi notre race quelques alliés tout de même.
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De la main de Léandre McGuiness signé le Mer 11 Mai - 7:49

Validée !



Meaculpa j'ai mis le temps mais je suis enfin là. What a Face

C'est tout parfait. What a Face Pour moi y'a tout ce qui faut. La lecture est extra plaisante en tout cas, comme tout ce que tu écris. You know how much I love you ! J'aurais aimé cela dit quelques petits détails supplémentaires, comme, comment tu as rencontrer les membres du clan, les liens qui vous unissent. Etc. Parce que nous on le sait, mais pas les autres. XD Mais sinon c'est vraiment parfait, j'ai adoré cette fiche qui m'a autant arraché quelques sourire quant à ta façon de parler de Craven, autant que mouillé mes petits yeux de bon matin et c'est super agréable.

Je vais donc te donner les accès dans la foulée. Tu peux désormais faire ta fiche de liens et de RP pour te trouver des partenaires. Si nécessaire, tu peux aussi faire des demandes de RP, de liens en suivant les liens. Et enfin, n'hésites pas non plus à passer dans le flood. Je t'indique pas l'emplacement de la CB, je crois que tu as trouvé. Razz En cas de question, n'hésites pas à venir faire un tour ICI. Je pense avoir fait le tour.

Je vais désormais t'ouvrir les portes du royaume. Bienvenue à toi. A tout bientôt. Twisted Evil
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» Aelita C. Blackrose [Validée @ Léandre]
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