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A Pain of life [Rebelle validé]

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Declan O'Murphy
Declan O'Murphy
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De la main de Declan O'Murphy signé le Jeu 29 Sep - 0:05

Declan O'Murphy
feat. Sean Maguire

Nom : O'Murphy
Prénom(s) complet(s): Declan Connor
Race : Humain
Âge : 40 ans
Groupe : Rebelle
Origines : Britannique
Métier/Rang : Chasseur de vampire
Désirez-vous être parrainé ? [] Oui [X] Non
Apparence

Declan sort du lot sans le vouloir… Pour commencer l'on a affublé cet anglais d'origine, d'une imposante carrure. Mesurant plus d'1m80, l'homme est taillé comme un athlète. Une forme qu'il doit à un entretien physique assez poussé, souvenir de l'époque où il portait un uniforme.  Mais ce que l'on remarque de prime abord chez Declan Connor O'Murphy, se sont ses yeux, deux perles azurs perçantes à souhait. Nombreuses ont succombé à ce regard, cependant très peu sont parvenues à y transcrire quelque chose. Ce bleu azur dans lequel l'on pourrait aisément se noyer, est marqué par une intensité qui change au grès de la lumière et de l'humeur du jeune homme. Un regard qui se pourvoie d'un insondable mystère et d'un manque de chaleur qui met en exergue les nombreuses tragédies qui ont ébranlé sa vie. Pour ce qui est de l'aspect capillaire rien de bien extravaguant, il porte le cheveu court depuis des décennies. Peu regardant sur sa coiffure, il se contente de passer une main dans sa crinière légèrement grisonnante sur les tempes et finit par donner un aspect indiscipliné à ses cheveux par ce geste.  Il porte une barbe de trois jours qu'il se plaît à ne pas entretenir. Selon lui c'est pour mieux se fondre dans la masse, qu'il opte pour ce choix et puis ça va de pair avec son côté baroudeur, une attitude qui finit par déteindre sur son style vestimentaire.

Declan n'est pas « difficile », il aime ce qui est confortable avant tout. Vous trouverez donc dans sa penderie, plusieurs jeans qui au vue du nombre conséquent, peuvent constituer une collection. Il y a aussi sur une dizaine de cintres plusieurs chemises en flanelle, style bûcheron. Il en a des bleues, des rouges, des à carreaux, sans. A cela s'ajoute d'autres chemises plus standards. Le jeune homme aime aussi les pantalons bien coupés, qui attirent le regard au bon endroit, car oui, n'en douter pas, il aime séduire la gente féminine. Mais ne vous y trompez pas, l'Anglais déteste la Mode, mais ne peut malgré tout se résoudre à paraître trop négligé (il est un vrai paradoxe à lui seul.) Ainsi lors de grandes occasions, l'homme se permet de revêtir une belle paire de mocassins (marrons, beige de préférence), le jean cigarette noir à la bonne coupe, la chemise blanche ou bleue selon l'humeur et le petit veston noir en soie pour agrémenter le tout.  Un look que l'on pourrait qualifier de dandy pour les connaisseurs. Il y a donc de l'espoir ! Declan collectionne aussi les converses et les vestes en cuir, de préférence celles qui mettent en valeur ses belles épaules carrés.

Declan n'est pas du genre à exhiber son corps et pour cause, son torse est marqué par bien des cicatrices, triste témoignages de quelques ardentes luttes contre l'ennemi. Son bras droit est aussi marqué par une cicatrice qui s'étire sur plusieurs centimètres. Un autre témoignage inhérent à une lutte non pas contre l'ennemi, mais contre un père ivre. Autour de son cou il porte une chaîne en argent sur laquelle figure son matricule de soldat ainsi que l'alliance de son épouse.  Il porte aussi plusieurs bagues, toute en argent (matière qu'il affectionne). Sur l'annulaire gauche il porte une bague de Claddagh, son alliance. A cela s'ajoute quelques tatouages, dont un sur l'avant-bras gauche. L'œuvre représente le blason d'un lion. N'y voyez rien de symbolique, il se l'ait juste fait après s'être descendu toute une bouteille de Whisky.
Pouvoir
aucuns pouvoirs à sa connaissance.
Psychologie
Par le passé, lorsqu'il servait l'armée, Declan était un homme d'honneur, bon, loyal, il avait des principes et s'y tenait.  Jamais avare d'une bonne blague, il savait aussi trouver les mots pour rendre le sourire aux autres.  Si l'on devait l'affubler d'une qualité pour le définir, il est évident qu'à cette époque l'on pouvait parler d'empathie.  Malgré tout, quelques zones d'ombres perduraient et ce depuis son enfance. Declan détestait évoquer son passé et pouvait ainsi très vite se braquer, si la curiosité venait à perdurer chez son interlocuteur. On ne naît pas mauvais on le devient et il est évident que si on enlève tout à un homme, ce dernier deviendra le monstre que la souffrance aura engendré.  La mort de sa femme marque donc un tournent dans son existence et va ainsi faire émerger l'être détestable que l'on connaît aujourd'hui.


Dévasté, désespéré, perdu, il a d'abord fait de la boisson sa nouvelle compagne. Ce qu'il préfère (et de loin) c'est le Whisky, vieillissant de préférence et Irlandais de surcroit. Mais il n'est pas contre, de temps en temps, un bon verre de Bourbon, avec deux glaçons de préférence. A force d'écumer les bars et les pubs de Londres, Declan peut se targuer d'être devenu un fin connaisseur qui aime se perdre dans les volutes alcoolisées, d'ailleurs il porte toujours une fiole sur lui, de peur d'en manquer. Il ne se voit pas comme un alcoolique, juste comme un type qui aime s'adosser au comptoir d'un bar, siroter "quelques" verres et écouter quelques conversations, voir même entamer quelques parties de cartes ou de billard. D'ailleurs, lors de ces occasions, il faut éviter de le titiller, car l'homme démarre au quart de tour.  Avide de violence, il aime se battre, c'est un vrai chien enragé, qui n'abandonnera pas la partie tant que son adversaire ne sera pas au tapis.  Il aime frapper, cogner, tabassé, ses poings sont des armes. D'ailleurs niveau arme, il possède un colt, style Inspecteur Harry, dont il ne se sépare jamais. En général il est dans la boîte à gant de son pick-up rouge.  Il a dans son coffre, tout l'attirail du parfait tueur (de vampires). Attirail parmi lequel se trouve, entre autre, quelques couteaux bien aiguisés, une dague, une épée et le must du must un arc, arme qu'il apprécie tout particulièrement. Certes, elle est difficilement mortelle pour un vampire, mais peut malgré tout infligé quelques dégâts entre de bonnes mains.  


Declan déteste (c'est un euphémisme ainsi présenté) les vampires qu'il traque sans répit à travers le monde depuis plus de dix ans. Plus qu'une mission, c'est un devoir à travers lequel il ne se ménage pas. Il dort très peu la nuit et semble avoir adopté le rythme de ceux et celles qu'il traque. Le jour, il se rattrape en s'octroyant quelques heures de sommeil bien mérité.  Incapable de se poser et trop investit par sa mission d'extermination, il enchaîne les relations sans lendemain. Il ne respecte pas vraiment les femmes, qu'il prend et qu'il jette sans remord.  Il ne fait pas dans le sentiment et ne se privera pas de dire ce qu'il pense sans filtre. Il paraît rustre et l'est, mais sous cette imposante carapace se cache un homme dévasté et détruit par la souffrance, un être irrécupérable qui porte son passé telle une malédiction qu'il lui faudra assumer jusqu'à la fin de ses jours.   C'est un solitaire et même lorsqu'il croise des "collègues" il ne fait pas dans le social et leur demande gentiment d'aller se faire mettre ou foutre selon l'occasion.  Il n'aime pas les enfants, ou du moins il préfère s'en éloigner et lorsqu'il est confronté à des petits vampires, il est souvent pris de remord avant de leur trancher la tête. Il prie donc en silence pour ne plus être confronté à ça. A l'inverse avec les adultes, il ne fait pas dans le sentiment et n'éprouve pas l'ombre d'un remord en les délestant de leur tête. Il n'a pas de famille, hormis sa mère qui vit toujours à New-York. Eileen est le seul être sur terre capable d'apaiser Declan, capable de lui apporter de la joie, de l'espoir c'est pourquoi il essaye d'aller la voir le plus souvent possible. Mais il la préserve avant tout, il lui épargne donc ses problèmes d'argent, d'alcool, mais surtout des vampires et de son "nouveau travail". Sa plus grande appréhension est de la voir mourir, car il sait que son elle, il perdra ses derniers repaires.


Pour ce qui est des petits détails, notre anglais aime la musique, folk de préférence. Il possède d'ailleurs une guitare dans son petit appartement londonien. Il aime aussi écouter Bach et Chopin lors de ses crises de noctambulisme. Des crises ponctuées par des cauchemars qui l'empêchent donc de fermer l’œil lorsque les ténèbres assaillent la ville. Il revoit des visages disparus, il entend des rires lointains. Le visage d'Ailam son fils ne le quitte jamais. Declan est en souffrance permanente et l'état de son appartement en est le triste reflet. Il n'y a aucune photo apparente, aucun album dans lequel il aurait pu enfermé les quelques souvenirs d'une vie passée. Le miroir de la salle de bains est brisé, comme l'espoir de son propriétaire. Les murs sont vierges, pas un cadre, pas un poster, rien de rien.  La seule trace de l'existence d'Ailam et de Zoey, se trouve dans le portefeuille de Declan. Il s'agit d'une petite photo où une jolie petite rousse embrasse amoureusement un beau blond alors que ce dernier tient la main d'un petit garçon qui tient à peine debout.


Avez-vous d'autres liens ? : La sexy Jeanne de Beauregard immanquablement
Comment avez-vous découvert le forum ? J'ai suivis l'une de vos créatures jusqu'ici. Je crois qu'elle n'a pas résisté à mon charme.
Vos impressions : C'est mon premier forum vampirique, j'espère faire des étincelles. En tout cas j'aime beaucoup le design et l'intrigue que je trouve très originale.
Votre taux de présence : Max 7/7 mini 4/7
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Declan O'Murphy
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De la main de Declan O'Murphy signé le Jeu 29 Sep - 0:27
Histoire

Quarante année plus tôt
Un 22 janvier, près de Londres
"Première rencontre"


La mer est déchaînée, le vent souffle intensément et les gouttes de pluie viennent s'écraser avec violence contre les vitres. Quelques éclairs déchirent le sombre horizon et s'adjoignent aux puissantes exclamations du tonnerre, instaurant une atmosphère électrique et pensante. Depuis trois jours maintenant, une tempête venue du Nord, balaye Londres et ses environs. À l'hôpital, les coupures d'électricité s’enchaînent plongeant constamment l'établissement dans les ténèbres et mettant les nerfs du personnel à rude épreuve. « -A la prochaine coupure, nous lancerons les générateurs de secours » lança l'une des blouses blanches à une autre blouse blanche en traversant le couloir de la salle d'attente. Suivant leur traversée, une jeune femme au ventre arrondi, souffrante depuis plus d'une heure maintenant, cherche à se faire voir. Les contractions ont commencé et continue à redoubler en intensité. Elle a beau faire, personne ne daigne la remarquer et pour cause, les urgences sont bondées à cause d'un accident survenue sur la voie rapide, une heure auparavant. À la « mine » autre appellation pour désigner l'endroit où tous les blessés débarquent en masse, accaparant ainsi la totalité des médecins de cet hôpital. « -Excusez-moi ! S'il vous plaît, j'ai besoin d'aide. J'ai perdu les eaux et les contractions se rapprochent » lança la malheureuse à l'égard d'une blouse rose qui passait par là. Par chance, elle fut plus conciliante que ses deux confrères en blouse blanche et conduisit directement la jeune mère en salle de travail.

« -Où est votre mari ? » lança l'infirmière visiblement inquiète de voir sa nouvelle patience seule. Ce à quoi la jeune blondinette répondit presque avec détachement : "-Je n'en ai pas !" L'infirmière regarda sa collègue, elle savait que sans personne à ses côtés pour la soutenir, cette femme allait certainement passer de longues et intense minutes de souffrance. Malgré tout et parce qu'il était d'usage de poser cette question, la blouse rose reprit la parole, ne perdant pas du regard sa jeune patiente : « - Où est le père du bébé dans ce cas ? » La blondinette poussa un léger cri, elle serra la mâchoire et trouva la force de répondre à l'interrogation qui venait de lui être posée « -Il est partit, mais je sais qu'il revient, parce qu'il revient toujours ! » Cette fois, les yeux de la future maman se mirent à briller, elle y croyait vraiment, peut-être un peu trop. La blouse rose, lança un regard teinté de compassion à la future maman, mais semblait déjà résignée sans même connaître ni la femme, ni le père, absent de surcroît. Les deux sages-femmes savaient que le travail risquait d'être pénible, alors en guise de soutien, la blouse rose prit la main de la future maman et lui fit savoir qu'elle était là, que tout allait bien se passer, tandis que sa collègue faisait sortir l'enfant. La blouse rose détourna aussitôt le regard lorsque sa collègue brandit le nouveau-né qui commençait à pleurer. Couvert de sang, il fallait le nettoyer au plus vite pour que la maman à bout de souffle puisse le prendre tout contre elle. La blouse rose prit une grande inspiration et plaça toute son attention sur la jeune femme qui attendait impatiemment son fils. Le bébé, au contact de la poitrine de sa mère, semblait se calmer, rendant ainsi la conversation plus audible entre les deux femmes.  « -Comment allez-vous l'appeler ? » lança la sage-femme qui semblait jouée les intéressées. « -Declan Connor O'Murphy. » déclara la mère qui le sourire aux lèvres, était loin de se douter qu'elle devait la naissance de son fils à un vampire.
10 ans plus tard,
Un 8 décembre à Londres
"Il revient toujours"


Cet hiver fut rude sous bien des aspects. D'abord avec la neige, qui ne cessait de tomber à la grande joie des enfants qui se ruaient ainsi sur l'asphalte blanchi pour se livrer à des combats de boules-de-neige, des sorties en luges et autres activités rendues possible par les aléas du climat hivernal. Les parents, eux étaient, pour ainsi dire, moins satisfaits, car ce trop-plein de neige, les obligeaient à rester chez eux pour le moment, mettant ainsi en péril les achats de noël. Declan échappait à tout ça, il savait que cette année, il n'aurait surement pas de cadeau, puisque l'année précédente, il en avait déjà eu. Il ne pouvait blâmer sa mère qui faisait de son mieux pour subvenir à leurs besoins. Ils vivaient dans un foyer, richement décoré en cette période de fêtes. Un immense sapin surplombait tout le hall. Les plus courageux devaient monter sur une échelle pour tenter de décorer le mastodonte. L'ambiance était chaleureuse malgré les lieux. Le petit Declan qui soufflerait sa dixième bougie un mois plus tard, s'était fait quelques amis depuis leur arrivée.

Le père de Declan était réapparu dans sa vie et celle de sa mère, quatre ans auparavant. Affublé de bonnes résolutions, il était parvenu à reconquérir celle qui lui avait donné un fils. Tout se passait bien, au début, la petite famille s'était même installée dans un charmant petit appartement situé au centre-ville de Londres. Mais l'homme est imparfait et malgré une bonne volonté apparente, le père ne parvint à chasser ses vieux démons. Le premier coup partit sans prévenir, "une broutille" disait-il. Il frappa à nouveau son épouse pour une chemise mal repassée, puis pour une remarque déplacée. À la fin, il ne prenait même plus la peine de trouver des excuses. Il frappait, cognait sans raison, juste parce qu'il en avait besoin. Passive, la mère laissait les coups pleuvoir, que pouvait-elle faire d'autre ? Elle n'avait pas de travail, donc pas de revenu et dépendait totalement de son époux. Le petit garçon qu'était Declan, comprenait que malgré les sourires de façade, il se passait quelque chose de dramatique sous ce toit. Mais que pouvait-il bien y faire, lui le petit garçon chétif, lui qui faisait tout pour que son père soit fier de lui, en vain. Il avait compris que cet homme violent ne s'intéressait qu'à lui-même et pas aux autres. Il avait compris la dangerosité du personnage et savait, malgré son jeune âge que la Mort planait sur eux. L'on dit que l'amour d'une mère est sans faille, qu'il permet de soulever des montagnes, mais l'amour d'un fils s'avère tout aussi puissant surtout en de telles circonstances. Pour protéger sa mère d'une autre salve de coup, le petit âgé d'à peine neuf ans, a bravé le danger. En enfonçant un couteau à cuisine dans la main de son géniteur, il a permis à sa mère de se défaire de l'emprise que ce salaud avait sur son cou. Suite à ce triste spectacle et sans émettre la moindre réflexion, la mère et le fils ont quitté l'appartement, laissant tout derrière, tout excepté la peur dont ils venaient de se défaire.

11 ans plus tard
Un 1 er Août à New-York...
"Les années bonheurs"


Voilà donc onze ans, que poussé par l'envie de vivre et de se défaire de la peur, Declan et sa mère, ont quitté Londres. Avec le peu d'argent qu'ils avaient en leur possession, ils ont pris le bateau pour faire la traversée que nombreux de leurs compatriotes avaient emprunté jadis. Malgré les tragédies inhérentes à son passé, Declan est parvenu à tourner la page et s'est ainsi parfaitement intégré à sa nouvelle vie. Élève brillant, il a bénéficié de bonnes études, à la grande joie de sa mère, qui devait malgré tout cumulé les emplois pour pourvoir offrir une vie décente à son fils unique. Un fils qui décida à l'âge de 18 ans, de s'engager pour servir un pays qui l'emplissait de fierté au jour le jour. Durant deux ans, il suit un rude cursus militaire, il apprend le maniement des armes, expérimente la conduite d’hélicoptère. Il déploie un nombre considérable d'effort pour trouver sa voie au sein de l'armée qu'il finira par quitter sans avoir foulé le sable d'une terre hostile. Il rentre donc à New-York, il a 21 ans. Désireux de se rendre utile et se sachant pourvue de réelles capacités, il va faire preuve d'audace et se fait engager chez les pompiers. L'année suivante, ce fameux 1er août, il fait une rencontre qui va changer sa vie.

Elle est rousse, a des yeux verts malicieux qui vous désarment en un regard. Elle s'appelle Zooey et suit des études de littérature. Elle n'espère pas grand chose de la vie, juste pourvoir faire un métier qui lui plaise suffisamment pour ne pas simplement se contenter d'en vivre. Declan et elle se rencontre dans un café qu'ils ont  l'habitude de fréquenter assidûment. Par inadvertance, l'Anglais renverse son double mocca sur le manteau de la jeune femme, qui ne manque pas de le réprimander avec virulence, avant de finir par accepté, en guise d'excuse, le café qu'il lui offre le lendemain ainsi que tous les autres qui suivront. Un vrai coup de foudre comme dans un film. Au contact de Declan, Zooey reprends goût à ses études, elle fait même tous un tas de projet qu'elle espère réaliser. Declan quant à lui, gagne ses premiers galons auprès de ses officiers supérieurs. L'Anglais aime son travail, pour la première fois de sa vie, il se sent vraiment utile, à sa place et il n'en doute pas, rien ne va venir ternir la vie parfaite qu'il mène ici, en Amérique. Deux ans après leur première rencontre, un 21 février, Declan et Zooey se marient à Londres. La cérémonie n'est pas fastueuse, malgré tout les amis proches du couple, ont fait le déplacement jusqu'en Angleterre pour célébrer l'union de ces deux êtres qui irradie de bonheur. Zooey est alors enceinte et donnera naissance à un petit Ailam un 14 novembre.

4 ans plus tard
Une date imprécise à New-York
"Le commencement de la fin

Elle marchait dans les rues hostiles de New-York, prenant soin de ne pas trop s'éloigner des réverbères. Elle ne cessait de souffler, ses mains étaient presque devenues bleues tant la température était négative en ce début de soirée. Elle se maudissait déjà d'avoir oublié son manteau chez elle, manteau dans lequel se trouvait son portable. Zooey continua donc à marcher dans les rues pour rejoindre le parking où elle avait garé sa voiture, deux heures auparavant. Ses talons claquèrent avec virulence le béton de l'asphalte, la cadence de ses pas laissé à présager une envie pressente de rentrer au plus vite pour retrouver ses deux hommes, qui à n'en pas douter, l'attendait bien sagement, surement devant la télévision, ou dans la cuisine à tenter de préparer un gâteau.
"- Non papa on mets pas les œufs en dernier !" s'exclama Ailam avec un peu de farine sur le bout du nez. Son père fit mine de réfléchir et regarda une fois encore, la recette sur sa tablette "- Ah oui, tu as raison, mais je crois qu'il manque quelque chose." Taquin, il approcha son doigt du saladier et sans plus attendre, il rajouta un peu de chocolat au maquillage de son fils, qui éclata de rire et en fit de même. La suite de la soirée se passa merveilleusement bien. Les deux garçons firent la vaisselle et ne laissèrent aucune trace du déluge qui avait assailli les lieux. Le gâteau ni trop cuit, ni pas assez fut savouré au dessert. Une fois rassasié, le petit Ailam monta à l'étage pour aller se brosser les dents comme le lui avait demandé son père. Ce dernier resta en bas à guetter son téléphone portable... Personne ne sait ce qui est arrivé, ni comment, mais c'est arrivé. Après une semaine d'absence, Zooey est enfin réapparu. Une semaine durant laquelle Declan s'est rangé les sangs. Une semaine durant laquelle, il a mis entre parenthèses sa vie professionnelle pour rester auprès d'Ailam et du téléphone. Une semaine d'angoisse et enfin la délivrance. Zooey avait regagné le domicile conjugal, elle était en vie, quoique légèrement amnésique, mais vivante. La vie pouvait donc reprendre son cours, du moins en théorie.  Zooey n'était plus la même depuis son retour. La nuit, elle quittait le lit conjugal et disparaissait sans crier gare. Les jours passaient faisant de cette lubie nocturne, une quotidienneté, au grand dam de Declan qui, ne voulant pas laissé Ailam seul, ne pouvait plus effectuer la moindre garde à la caserne. Mais un soir, le petit disparu et demeura introuvable durant plusieurs jours, comme sa mère. Declan perdit pied, car ce bonheur auquel il croyait dur comme fer, volait progressivement en éclats sans qu'il ne puisse rien faire pour y remédier. Il était impuissant face à la fatalité, mais il ne ménageait pas ses efforts pour retrouver sa femme et son fils, quitte à se perdre lui-même.

***Quelques mois plus tard...***

Traînant dans les rues, errant de bars en bars, l'homme autrefois vertueux n'était plus à présent qu'une épave. La police avait classé l'affaire sans suite. Quelque chose semblait cloché, mais personne ne prenait le moindre risque. La nuit venait de tomber sur la ville, le genre de nuit intense qui prive le ciel d’étoiles et le charge de nuage non pas gris, mais d’une lueur sanguinaire. L’inspecteur en charge de l’affaire prit son dossier, veilla à ne pas être suivi puis monta dans son véhicule. L’homme qu’il devait rencontrer, lui avait donné rendez-vous à l’extérieur, dans un petit pub minable très excentré de centre-ville. Les premières gouttes de pluie trouvèrent refuge sur le pare-brise du conducteur qui pour assurer sa visibilité, due activer les essuie-glaces. Le trajet dura une bonne vingtaine de minutes avant que le néon bleu du pub n’apparaisse. Le conducteur vérifia qu’il était au bon endroit puis une fois rassuré, il quitta sa voiture en prenant son dossier puis il se dirigea vers le pub. Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant un bar quasiment vide. Cela ne présageait rien de bon et c’est la main posée près de son holster qu’il avança vers le barman lui demandant si un certain « Declan O’Murphy » était arrivé avant lui. Le barman lui indiqua une table où un homme étanchait sa soif en avalant cul sec son verre. Le flic remercia le barman et avança vers la table.

« -O’Murphy ? » dit-il visiblement peu rassurer. Declan acquiesça et lui signe de s’asseoir près de lui.
« -Pas de formalité inspecteur. Je vous ai contacté parce qu’on m’a dit que vous seriez susceptible de m’aider alors faites le. »
« -Je vous ai apporté mon dossier. Personne n’en connaît l’existence, encore heureux. Mais avant de l’ouvrir, prenez quelques secondes et préparez-vous au pire » Declan posa son verre et observa son interlocuteur, puis attrapa aussitôt ledit dossier et l’ouvrit. Il tomba sur une première page regroupant tous les articles de presse inhérents à la disparation de Zooey et Ailam, puis il tourna la page et découvrit des photos de cadavres baignant dans une mare de sang. Effrayé, il lâcha aussitôt le dossier. Sans ménagement, il saisit l’inspecteur par le col le forçant à respirer son haleine empourprée de volutes alcoolisées.
« - Qu’est-ce que c’est que ça ? Ne me dites pas que…PARLEZ bon sang ! »
Le policier se dépêtra de l’étreinte forcée de son assaillant et reprit le dossier en main. Il le feuilleta et montra d’autre cliché de corps tous pourvus de deux incision dans le cou. Declan serra la mâchoire et les poigns à tel point que ses phalanges commençaient à blanchir.
« -Voila ! » déclara l’inspecteur en s’arrêtant sur une photo de Zooey et Ailam. Ils étaient méconnaissables, mais ce que remarqua le pompier  ce sont les deux crocs émanants de la bouche ensanglantée de sa femme et de son fils.
« -Ce son des canines. »avoua l'inspecteur
« -Des quoi ? »
« -Declan, votre femme et votre fils sont responsables de certains de ces meurtres. »
« -Non…non…non… C’est impossible. »
« -Ce sont des vampires »
« -N’importe quoi. » dit-il en se prenant la tête, avant de sombrer dans un fou rire nerveux. »De cette conversation, Declan ne garde que très peu de souvenirs et pour cause, il a par la suite ingurgité une quantité d'alcool qui le mena sur les rivages du coma éthylique. Incapable de s'en sortir seul, ses proches n'eurent d'autres solutions que de le faire interner.

Quelques semaines plus tard
Aile Psychiatrique, Hôpital près de Londres
« Tout ce qui est susceptible de mal tourner, tournera nécessairement mal »

Premier jour,
Cher journal,
L'accueil est sympa, hormis les infirmiers en blouse blanche. Ils sont moins commodes qu'à l'hôpital. Mais doit-on le blâmer ? Ils n'ont pas le même métier, enfin, j'entends par là qu'ils ne possèdent pas les mêmes qualifications. Eux sont là pour nous garder dans le troupeau et pas vraiment pour nous soigner. Quelque chose me dit qu'on ne va pas être amis et ceux même si je fais quelques efforts.

Declan courrait encore et toujours, derrière lui les deux chiens de garde en blouse blanche essayaient de tenir la distance. "-Reviens ici !" cria l'un des deux hommes. En même pas dix heures d'internement, l'ancien pompier voulait déjà mettre les voiles tant le fait d'être ici afflué sur son moral. Il ne voulait plus rester, ni passé une minute de plus dans sa cellule. Alors à l'abri des regards, il a subtilisé l'un des pass qui pendouillait à la ceinture de l'infirmier, puis une fois l'attention relâchée, il a tenté sa chance. Mais cette tentative d'évasion ne fut pas couronnée du succès escompté. Ne connaissant pas les lieux, ce pauvre Declan se retrouva très vite piégé et dû admettre "sa défaite". Les infirmiers le ramenèrent sans ménagement dans sa cellule.

Quatrième jour.
Cher Journal,
Je pourrais te dire que je m'acclimate, que tout se passe bien dans le meilleur des mondes, mais je suis un piètre menteur aussi bien à l'oral, qu'à l'écrit. Pour s'assurer de la réussite de ce qu'ils nomment "la purge additive" le programme de sevrage établi une "longue" liste des produits à bannir de notre organisme durant le séjour. Je me sens mal, de plus en plus. Sans alcool, la réalité m'explose en pleine figure. Je n'arrête pas de penser à Zooey, à Ailam et à ces choses qu'ils sont devenus. J'ai beau hurler, mon désespoir reste sourd. Personne ne me prête la moindre attention. Je veux mourir, je n'en peux plus, car à quoi bon se battre quand il ne nous reste plus rien ?

Septième Jour
Cher Journal,
Une semaine, cela fait une semaine, soit sept jours et six nuit que je suis ici. C'est dur, plus que je ne l'aurai imaginé. Les contrôles d'urine, tous les jours, les petits déjeunés sans café, les déjeuné infâme, les dîners sans alcool. Tout est morne et pourrait rendre dépressive une licorne. Je ne mange pas beaucoup, mon estomac me fait la gueule, il a décrété ne pas accepter la bouffe que je lui sers. Avant-hier, j'ai surement vécu ma pire journée. J'avais de la fièvre, j'ai fait quelques malaises, j'avais d'importantes courbatures au niveau des bras et des jambes, plusieurs nausées, de fortes agitations, des tremblements. J'ai entendu mon médecin parlé de signes de pré délirium, j'avais des hallucinations. Mon corps était frappé de spasme dû au manque. La douleur était atroce, j'ai même cru que je l'allais passer à l'arme à gauche. J'en ai encore des frissons rien que d'y penser.

Jour 10,
Cher Journal
Quelle merde ! Me voilà contraint de me rendre tous les jours aux "réunions de paroles" avec les autres résidents du centre. On est en cercle, à tous se regarder dans le blanc des yeux pendant trois heures. Chacun raconte son histoire et ce qui l'a menait à tomber dans l'alcool, la drogue, les médoc ou la folie. On est huit et chacun a propre histoire, sa propre folie. Je déteste être là, je trouve ça désagréable d'entendre des personnes que je ne connais pas, raconté leur vie sans pudeur. Ajoutez à ça mon irritabilité quotidienne, je suis toujours de mauvaise humeur, je n'éprouve pas le besoin d'être là, au milieu de ce cercle, je ne veux voir personne, je veux me terrer dans ma cellule, rien d'autre et pourtant, je crois que l'histoire d'un gars attire mon attention...

Jour 14
Cher Journal
Moi qui pensais que tu étais jusqu'alors mon seul confident, je me suis trompé. Il y a un type ici, qui a vécu des choses semblables aux miennes. Je me sens moins seul et moins fou à présent. Les vampires existent et nous nous accordons sur ce point. Ce type, chauve dont j'ignore le nom, a perdu des êtres chers, il a vu les vampires agirent et s'estime heureux d'être encore en vie suite à cette attaque. Je dois sortir d'ici, il faut faire quelques choses, sinon quoi nous sommes perdus.


Jour 17
Cher Journal,
Tu te remplis à vue d’œil, preuve que j'ai beaucoup de choses à écrire. J'ignore si j'avais la place pour tout dire, ou si je pourrais me résoudre à tout transcrire. Les médecins me surveillent et ce même si je fais des efforts pour paraître "normal". On approche les vingt jours d'internement et je crois qu'ils sont en train de me tester afin de savoir si "oui" ou "non" je suis apte à quitter leur camisole. La réponse est "oui" ça, je le sais déjà depuis plusieurs jours, mais eux semblent l'ignorer. Bon malgré ça, il y a quand même un petit point négatif, j'ai perdu beaucoup de poids. Mon estomac a finalement mis plus de temps que prévu à s'adapter. Mais ça ne m'a pas empêché de faire "un peu de sport" pour garder la forme et ne pas sombrer totalement. Le type chauve continue à jouer aux échecs avec moi, les vampires restent en centre de nos conversations.

Les conversations qu'il entretenait avec cet homme au crâne rasé, n'avaient de cesse de le passionner, malgré les lieux. Au cours d'une partie d'échec, l'homme lui racontait ainsi quelques histoires que même Stephen King pouvait jalouser. Selon lui, les vampires erraient partout, que tapis dans l'ombre, ils attendaient le bon moment pour resurgir et prendre le contrôle. Si de prime abord, Declan ne pouvait se résoudre à accepter cette réalité, les jours et les semaines passants, sa réticence n'avait eu de cesse de s’amoindrir pour enfin accepter l’inacceptable. Malgré tout, il était encore convaincu qu'il pouvait sauver sa femme et son fils de ce terrible dessein. La délivrance survint au bout du 20e jour où le médecin en charge du dossier de Declan, consentit à le laisser quitter la clinique. Il n'était plus le même et ça ne faisait que commencer.
1 an plus tard
Domicile des O'Murphy, New-York
"-Les adieux d'un père"

Plus le temps passé et plus l'espoir de parvenir à sauver Zooey et Ailam, diminuait. Declan avait beau parcourir de bout en bout la ville de New-York rien n'y faisait, il ne parvenait à les trouver. Et si la folie semblait avoir déserté son esprit, l'alcool avait à l'inverse une place prépondérante dans cette nouvelle vie. Il ne se passait pas un jour, sans qu'il ne se traîne dans un bar pour s'abreuver de quelques verres avant de rentrer le cœur aussi lourd que lorsqu'il était sobre. Sa vie n'avait plus de sens, plus rien ne comptait, ni personne. Il voulait retrouver sa femme et son fils qu'importe le prix à payer, mais en n'ayant de cesse de formuler ce vœu, il ignorait déjà que cela serait impossible, que plus jamais leur vie ne serait normale. Et il le comprit enfin, lorsqu'il tomba nez à nez avec Ailam. Son regard sans vie et les canines saillantes qui sortaient de sa bouche ne laissaient plus de place au doute. « -Ailam mon ange ! Viens par ici. Aller ! » Dit-il la voix étreinte par les sanglots. Le petit qui cherchait à se nourrir s'approcha doucement. Il parvenait encore à reconnaître son père, mais d'autres impératifs s'offraient à lui. Declan submergé par l'émotion, se rua sur son fils pour le prendre dans ses bras et le serrer très fort contre lui. Le petit sentit alors le cœur de son père battre et le sang qui l'alimentait pour que de tels battements puissent encore être possibles. À l'inverse Declan fut surprit par la froideur de son fils et de la quasi-absence de battement cardiaque. Puis un sanglot déchira ce vibrant instant, un sanglot puis un regard sur un enfant qui n'en était plus un. Ses pupilles entièrement dilatées ne laissaient plus entrevoir la moindre parcelle d'humanité et les deux canines saillantes ne demandaient plus qu'à se planter dans le cou du pauvre homme qui espérait encore l'impossible, à savoir ramener le petit de ce monde obscur.


« -Ailam, mais qu'est-ce que tu fais ? » Le petit ne voulait plus se détacher de son père et s'approchait dangereusement de sa jugulaire. Declan qui ne voulait blesser son fils, ne lui assénait aucun coup et cherchait à tout prix à se défaire de cette étreinte imposée. Mais le pouvait-il ? Pouvait-il entrevoir le simple fait de faire délibérément du mal à son fils, l'être auquel il conférait la plus grande des importances au sein de son existence ? Les secondes s'écoulèrent, sans que l'ancien pompier ne puisse se résoudre à frapper, il en était incapable alors dans un dernier geste de désespoir et avant que les canines du petit ne s'enfoncent un peu plus dans son cou, il tira le coin du rideau sortant peu à peu la pièce de son obscurité. Le soleil qui commençait à se lever dehors, irradia la pièce de toute son intensité, Ailam se mit alors à hurler et lâcha sa proie. « Ailam, mon poussin ! » lança un Declan désespéré. Il savait qu’il n’avait pas d’autre choix et qu’il n’aurait à l’avenir, pas d’autre chance. Alors il prit le petit entre ses bras, le serra très fort pour l’empêcher de s’enfuir et acheva son acte et tirant totalement le rideau pour que la lumière pénètre toute la pièce. En quelques secondes à peine, le petit disparut, ne laissant qu'un tas de cendre entre les mains de son père.
L'homme souffla et pleura à chaudes larmes. Ce fut d'ailleurs la dernière fois qu'il émit de telles émotions.  

L’histoire tragique de Declan remonta aux oreilles de certaines personnes qui pouvaient à n’en pas douter, insuffler un nouveau sens à sa vie.
10 ans plus tard.
Irlande
"Épilogue et commencement"
2042, année actuelle, année symbolique pour bien des hommes. Declan O’ Murphy n’est plus celui qu’il était dix ans auparavant. Peu de temps après avoir quitté l’asile, des hommes proches d’un certain Wellan, l’ont approché pour le mener sur le chemin de la révolte. Pour se faire, l’homme a tout quitté et à rejoint son Londres natale pour ensuite s’envoler vers l’Irlande et prendre connaissance de ce monde qui désormais serait sien. La formation au sein des rebelles à durer trois ans pour O’Murphy qui a subi toutes les tortures, toutes les blessures, tous les maux, sans jamais émettre la moindre plainte. Avide de nouveaux savoir et emplit de haine, il fut un soldat docile qui obéissait sans même réfléchir. On lui a tout enseigné, l’art du combat avec diverse technique, l’art de la guerre avec les quelques aspects théoriques. Il s’est découvert une passion pour l’arc qui est devenu l’une de ses armes favorites, ainsi que l’épée. Mais plus encore que l’attaque ou la défense, l’apprentissage le plus salvateur fut celui qui lui permit de se délester de toutes ses peurs, de tous ces sentiments inutiles qui alourdissent l’être humain. Il lui resté encore l’épreuve finale pour se convaincre lui-même du changement et de son appartenance à cette nouvelle famille.

Il trouva donc le courage de se lancer sur la piste de Zooey qui ne quittait plus son maître à présent, mais qui pleurait encore la mort de son petit Ailam. Pour vaincre celle qu’il avait tant aimée, Declan se fit confectionner une épée par l'un de ses camarades forgerons. Plus aucun retour en arrière n’était permis à présent et c’est ainsi qu’il décapita son grand amour, avant de prendre quelques informations. Malheureusement il ne put se résoudre à disposer du nom de celui qui avait transformé sa femme, ce fameux vampire qu’il se promettait de faire souffrir, autant que lu avait pu souffrir. Le cœur lourd, il ne devait cependant rien laisser paraître. Cette action marqua la fin d’une vie et le début d’une nouvelle. Aujourd’hui, il a rejoint la fameuse ville de River Crow, un territoire où le chaos semble être le maître incontesté des lieux. Toujours sous la bannière de Wellan et des rebelles, Declan combat les vampires avec toujours autant de hargne. Dans son regard d’acier, autrefois azur, l’insondable se lit et dans ses veines coule le poison de haine. Pour être ce qu’il est maintenant, il a dû souffrir, tellement que toute parcelle d’humanité semble avoir disparu. Il est un chasseur, un traqueur comme il se plaît à dire. Une vraie tête brûlée qui n'a peur de rien et qui traque ces foutus suceurs de sang nuit et jour. Il ne s’est pas laissé ébranlé par la crise qui assaillit la planète de toutes parts.

J’ai beaucoup de sang sur les mains, je me console toutefois en me targuant d’être moins sales que ces charognards que je me plais à exterminer. J’aime l’image du dératiseur, je trouve que ça me correspond bien, au même titre que l’image des rats collent à ces êtres pour lesquels mon aversion ne s’est jamais amoindrie, au contraire. Hier, nous étions asservis et aujourd’hui, nous fêtons notre liberté. Je n’ai pas combattu sur les champs de bataille avec mes compagnons, je préfère l’ombre à la lumière et il me faut reconnaître que l’envie n’y était pas. Moi, j’évolue dans les ténèbres, j’attends ce petit bout de papier qui m’annonce la présence d’un vampire et je fais mon job comme il se doit. J’ai juré fidélité aux rebelles et je ne suis pas de ceux qui briment une promesse, mais à présent, je vis ma petite vie en solitaire sans oublier ma mission première trouver celui qui a détruit ma vie et le lui faire payer. Et pour se faire, je suis prêt à tout…

© Lyr
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A Pain of life [Rebelle validé]

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